
TOSCA
Tosca est un drame intimiste qui lie amour, jalousie, pouvoir et religion. L’action se déroule sur une seule journée, dans trois lieux différents de la ville de Rome.
La beauté du site nous a tout de suite fait prendre conscience que l’intérêt d’une mise en scène dans l’Amphithéâtre de Martigny n’a de sens que si ce dernier est mis en valeur, tant dans son architecture que dans l’espace qui l’entoure et il nous paraît inutile de vouloir « déguiser » ce lieu en pseudo-église, palais ou lieu d’exécution.
Il nous semble très important de rester sobres, voire même minimalistes dans l’élaboration des décors et de mettre l’accent sur des espaces de jeu de hauteurs variées qui prendront dans chaque acte une signification différente et permettront au public de suivre facilement la trame dramatique de l’œuvre, sans pour autant dénaturer le site. Les contraintes techniques liées au respect de ce monument archéologique renforcent notre conviction.
La partition suggérant très souvent des plans sonores différents, la situation géographique de l’Amphithéâtre va nous permettre d’exploiter la nature qui entoure ce lieu magique. Tous les sens du spectateur seront en éveil et lui donneront cette impression d’immersion totale dans l’œuvre, ce qui n’est pas toujours possible sur une scène de théâtre.
Nous avons pris le parti de respecter l’époque durant laquelle se déroule l’œuvre. Nous sommes donc en juin 1800.
La grande qualité des solistes et des musiciens de l’orchestre, le nombre de choristes (nous prévoyons une huitantaine de chanteurs et une vingtaine d’enfants de la Schola de Sion pour le grand Te Deum final du premier acte), le nombre de figurants, les costumes confectionnés par les élèves de l’École de Couture du Valais, ainsi que les magnifiques éclairages prévus devraient rendre hommage à ce lieu qui, nous en sommes persuadés, sublimera la musique de Puccini.
Véronique Chevillard METTEUR EN SCÈNE
A Rome, Juin 1800
L'histoire
PREMIER ACTE
Angelotti, évadé du château Saint-Ange, se réfugie dans l’église Sant’Andrea della Valle. Il y aperçoit Mario Cavaradossi qui le cache à l’arrivée de son amante, Florina Tosca. Tosca partie, Mario sort avec Angelotti. Dans l’église, le sacristain annonce la défaite de Napoléon ; les gens accourus chantent le Te Deum. Scarpia ordonne de fouiller l’église dans laquelle peignait Cavaradossi, persuadé que celui-ci est complice d’Angelotti. Devant Tosca qu’il convoite, il insinue que le peintre est infidèle, la fait suivre et médite un plan diabolique.
SECOND ACTE
Scarpia convoque Tosca au palais Farnèse. Caravadossi, arrêté, est amené devant lui, nie savoir où est Angelotti. A l’arrivée de Tosca, le peintre est conduit dans la salle de torture voisine. Scarpia interroge Tosca ; incapable de supporter les cris de douleur de son amant, elle lui révèle la cachette d’Angelotti. Pour libérer Mario, Scarpia exige d’elle qu’elle se donne à lui. Elle lui hurle son dégoût et mépris. Cavaradossi est condamné à l’échafaud; elle s’abandonne à la douleur. Scarpia lui promet un sauf-conduit pour son amant dont, en aparté, il ordonne l’exécution. Tosca, feignant de se donner à lui, le poignarde et s’empare du sauf-conduit.
TROISIEME ACTE
A l’aube, Cavaradossi écrit une ultime lettre à Tosca, elle accourt avec le sauf-conduit et lui explique qu’il va assister à un simulacre de fusillade. Ensuite ils fuiront ensemble. Ils évoquent leur amour. Le peloton d’exécution arrive. Cavaradossi s’adosse au mur, les soldats le mettent en joue et tirent. Il s’écroule. Tosca attend que les soldats soient partis et l’appelle : il est mort. Spoletta, prévenu du meurtre de Scarpia, se précipite sur elle pour l’arrêter. Elle lui échappe et se jette dans le vide du haut du château de Saint-Ange.
